Le b.a.-ba des habits chics sans produits nocifs !

Hello toi et bienvenue dans la communauté des « consommacteurs·rices » écofriendly ! Aujourd’hui, on te parle des vêtements sans produits nocifs. Ce sont des textiles confectionnés à partir de fibres naturelles et qui ne comportent aucune substance chimique nuisible à ton bien-être et à celui de la planète. À la bonne heure ! Adopter un style à la fois chic et éthique semble possible. Mais entre nous, connais-tu exactement les matériaux biologiques utilisés pour tisser ces vêtements durables ? Et sont-ils 100 % irréprochables ? Dans le labyrinthe de l’industrie textile, les faits ne sont pas toujours aussi simples. Et ça tombe bien, car chez Monde éthique, on en connaît un rayon sur les vêtements aux matières recyclées et non traitées. Alors, sans plus attendre, laisse-toi guider par le fil d’Ariane et deviens, toi aussi, un·e ambassadeur·rice de la mode écoresponsable.


 

La nature donne des ailes... Mais aussi des poils, des fibres, etc.


Autrefois, avant que tu ne sois né·e, l’industrie textile produisait des vêtements uniquement à partir de fibres naturelles. Au XIXe siècle, on n’avait pas encore la connaissance scientifique pour créer des matières artificielles ou synthétiques. À noter que les premières sont issues de la transformation chimique de produits naturels, tandis que les secondes proviennent de l’industrie pétrolière.

Les fibres naturelles, quant à elles, désignent les matières qui ne nécessitent pas l’utilisation de substances chimiques dans leur processus de transformation. Autrement dit, leur composition n’est pas impactée par des modifications physiques et mécaniques. Retiens qu’il existe deux grandes familles de fibres naturelles : celles d’origine animale (ou protéique) et celles d’origine végétale (ou cellulosique).

On te propose de les découvrir dans ces deux jolis schémas faits avec amour :

En plus de toutes ces fibres naturelles, d’autres matières végétales aussi surprenantes qu’innovantes sont exploitées pour créer la mode de demain. En effet, certaines marques telles que Minuit sur Terre et MoEa utilisent exclusivement du cuir végétal fait à partir de plantes et de fruits. Les connais-tu ? Il s’agit, entre autres, de l’ananas, du cactus, du maïs, de la pomme et du raisin. Tous sont des matériaux biologiques indispensables pour créer leurs gammes d’accessoires et de chaussures écoresponsables. Pour sûr, cette alternative écologique au cuir animal séduit les adeptes de la mode vegan.

Les fibres naturelles : la base des vêtements sans produits nocifs


Dans la vaste famille des fibres naturelles, concentrons-nous sur les principales utilisées dans la confection de nos vêtements durables. Ainsi, tu y trouveras majoritairement :

 

Le chanvre

✔️️ Il présente de nombreux avantages indéniables. En étant antibactérien, résistant, respirant et thermorégulateur, il constitue une option écologique très sérieuse pour les textiles.

En revanche, son processus de transformation est souvent complexe et fastidieux, d’où le fait que sa production en France soit encore limitée.

 

Le coton standard, biologique ou recyclé
✔️ Quel que soit le type de coton, tous sont utilisés dans l’industrie textile pour leur résistance, leur durabilité et leur capacité d’absorption, les rendant ainsi confortables à porter. Cependant, ils diffèrent dans leurs processus de production.

Le coton standard
❌ Il est souvent cultivé en dehors de la France, dans des pays où l’utilisation de pesticides, d’insecticides et d’engrais est intensive. L’impact négatif sur la biodiversité et la santé est donc très important.

Le coton biologique
✔️ Il se distingue par sa consommation réduite en eau et par l’absence d’utilisation de pesticides, ce qui le rend plus respectueux de l’environnement. 

❌ Ceci dit, il est également produit en dehors de l’Europe, entraînant une émission de CO2 plus élevée lors de son transport. Par ailleurs, son coût est généralement plus important en raison des méthodes agricoles exigeantes.

Le coton recyclé
✔️ Il se démarque par la réutilisation intelligente de matériaux déjà existants, éliminant ainsi l'emploi de pesticides. Si le recyclage lui-même est effectué en Europe, alors l'empreinte carbone s'en trouve réduite.
❌ Quoi qu’il en soit, ce processus de transformation nécessite tout de même une dépense énergétique significative.

La laine

✔️ Elle offre de nombreux atouts : antibactérienne, respirante, flexible et résistante, elle possède également un pouvoir isolant. De plus, elle est peu gourmande en eau, car elle ne nécessite pas de lavages fréquents.
❌ Cependant, elle a une propension à se déformer en s’agrandissant ou en se rétrécissant, et son coût reste souvent plus élevé que celui de la laine synthétique.
Le lin
✔️ Cette plante aux propriétés admirables est antibactérienne, respirante, thermorégulatrice et solide. Sa culture nécessite peu d’arrosage et aucun pesticide.
 Malgré de nombreuses cultures en France, le tissage se fait souvent en Asie. Le lin peut être rugueux au toucher et se froisser facilement, un inconvénient pour certain·e·s, tout comme son prix qui est supérieur à celui du coton.

De manière générale, la production d'habits écoresponsables reste plus onéreuse que celle des vêtements synthétiques. Eh oui, l'argent reste le principal nerf de la guerre...

Les matières naturelles peuvent se révéler (très) coquines et séduisantes


À ce stade de ta lecture, tu comprends qu’il est préférable d’adopter des vêtements tissés à partir de fibres naturelles et qui soient certifiés biologiques. Il est important de bien saisir cette nuance : « matière d’origine naturelle » ne veut pas forcément dire « écologique » ! En effet, il arrive que certaines fibres naturelles soient traitées avec des substances chimiques dangereuses. C’est particulièrement le cas du coton biologique lorsque celui-ci est teint avec des colorants toxiques.

Si tu souhaites consommer de manière la plus écoresponsable possible, alors pense à jeter un œil sur :


La provenance de la laine afin de vérifier qu’elle est bien produite de manière respectueuse des animaux et de l’environnement.

Les lieux de production pour veiller à ce que l’empreinte carbone du produit soit minimale. Même si des progrès sont réalisés pour développer les cultures dans l’espace européen, la plupart d’entre elles demeurent très éloignées. Par exemple, le coton est majoritairement produit en Asie, en Afrique ou en Amérique et donc, le made in local n’est pas toujours assuré.

La consommation de ressources naturelles telles que l’eau et l’énergie, ainsi que l’utilisation de pesticides pour certaines cultures.

L’utilisation de produits chimiques généralement déversés dans les cours d’eau naturels. Ceci est particulièrement le cas pour le secteur de la tannerie ou celui du coton recyclé. Ce dernier, moins résistant après recyclage, est souvent mélangé à des matières synthétiques pour le fortifier.

Néanmoins, garde bien en tête que même si des efforts restent à faire, les vêtements confectionnés à partir de substances naturelles ont de plus en plus la cote. Pour preuve, 2009 fut nommée « année internationale des fibres naturelles ». Rien qu'ça ! Les objectifs d'une telle consécration ? Sensibiliser les consommateurs·rices sur les bienfaits de cette filière de l'industrie textile, améliorer les revenus des petit·e·s producteurs·rices, tout en organisant une coopération internationale. De quoi tisser un avenir certain et durable pour les matières textiles naturelles.


Une romance transparente : labels sociaux et environnementaux 

La mode jetable et à bas prix (ou fast fashion) utilise de nombreux produits toxiques et dangereux à différentes échelles pour fabriquer des tonnes de vêtements. Le « petit » hic, c’est que les étiquettes de ces habits synthétiques ne mentionnent pas ces substances nocives. 

Pour lever le voile sur ce manque de transparence si caractéristique de la grande industrie textile, certains organismes indépendants mènent des enquêtes à l’échelle internationale. Parmi elles, citons la fameuse campagne DETOX menée par Greenpeace et grâce à laquelle on comprend parfaitement que « habit ultra-technologique » ne rime pas forcément avec bien-être et éthique...


Si tu veux fuir les matières toxiques comme la peste, tu dois :
❌ Éviter les vêtements ainsi que les équipements sportifs et récréatifs de plein air prétraités indiquant certaines mentions alléchantes (ex. : antitaches, hydrofuges) ou technologiques (ex. : Gore-Tex).  
✔️ Opter pour des vêtements écolabellisés garantissant l’absence de substances nocives et/ou une fabrication éthique.
 Pour mieux t’y retrouver dans ce large éventail d’écolabels, nous avons préparé un p’tit récap’ rien que pour toi, juste ici. ⤵


 Grâce à ces principales « éthiquettes », tu peux acheter et porter les vêtements labellisés les yeux fermés !


CE QU'IL FAUT RETENIR

Bien qu'il existe un large panel de fibres naturelles, tu constates qu'il n'est pas évident de réunir touuutes les conditions pour fabriquer stricto sensu des habits durables et écofriendly. Autrement dit, le vêtement idéal n'existe pas (encore !), car il est extrêmement difficile de concevoir, produire et vendre un article de manière 100 % bio, locale et éthique. Ceci dit, il est important de ne pas baisser les bras et de garder dans un petit coin de la tête que :

1. Les labels sociaux et environnementaux t'aident à faire des choix éclairés selon tes besoins, tes priorités et tes sensibilités. Alors, n'hésite pas à les zyeuter !
2. Les innovations technologiques initiées dans le secteur de l'industrie textile sont prometteuses pour faire évoluer la mode de demain.
3. Les investissements personnels que tu réalises progressivement et dès maintenant représentent un grand pas pour toi et l'environnement.

 Bref, tu veux porter la (bonne) culotte ? Alors, sans plus attendre, commence par découvrir les sous-vêtements de la gamme A-dam, une marque fun, éthique et attachante !


Article rédigé par Oriane CHATELLIER, rédactrice web SEO.